lundi 6 juin 2011

Christophe: "Les Mots Bleus" (1974)




Fils d'un entrepreneur en maçonnerie italien et d'une mère couturière, il est fasciné très jeune par l'American way of life, tel qu'elle est dépeinte dans les films qu'il va souvent voir au cinéma.

Vers l'âge de 8 ans, Édith Piaf et Gilbert Bécaud sont ses premières idoles, bientôt supplantées par le blues, véritable révélation pour l'adolescent : il découvre Robert Johnson et surtout John Lee Hooker. Il est parfaitement rebelle à la vie scolaire dans laquelle il s'ennuie, il va donc écumer les pensions et fréquenter pas moins d'une dizaine de lycées jusque vers ses 16 ans. À la fin des années 1950, comme bien des jeunes de sa génération (celle du baby boom de l'après-guerre), il est alors marqué par Elvis Presley et James Dean, tout en développant une passion sincère pour le rock des pionniers de la maison Sun et le blues (il reconnaîtra avoir également été influencé par Georges Brassens).

Ayant trouvé sa vocation, il apprend la guitare et l'harmonica. En 1961, il fonde un groupe amateur appelé Danny Baby et les Hooligans, « Danny » étant une référence à son prénom Daniel. Il chante le plus souvent en yaourt (du faux anglais) tout en s'accompagnant à la guitare.

Après son service militaire, il entame une carrière de chanteur en solo. En 1963, il enregistre son premier 45 tours sur le label de la célèbre salle parisienne, Golf Drouot. Reviens Sophie, inspirée par la musique noire américaine, passe totalement inaperçu.

En 1965, il devient une vedette avec la ballade Aline, chronologiquement un des premiers slows de l'été en France avec le J'entends siffler le train de Richard Anthony. Le succès colossal de ce titre (il s'en vendra un million d'exemplaires) dont il a écrit paroles et musiques lui vaudra quelque temps plus tard un procès pour plagiat du chanteur Jacky Moulière, qui l'accuse d'avoir plagié sa chanson La Romance. Il perdra mais gagnera en appel à la fin des années 1970.

D'autres succès suivront à un rythme plus ou moins régulier : Les Marionnettes, J'ai entendu la mer ou Excusez-moi, Monsieur le professeur.

Grisé par sa réussite, il vit alors à cent à l'heure, au propre et au figuré, ses démêlés avec la maréchaussée parisienne pour excès de vitesse au volant de ses Ferrari et Lamborghini faisant partie intégrante de sa légende. En 1968, il participe même à une course comme pilote. Il affectionne également les grosses voitures américaines comme les Cadillac. Séducteur impénitent, il a une liaison avec la chanteuse Michèle Torr, qui aura de lui un fils appelé Romain né le 18 juin 1967 — quatre ans plus tard, il épousera Véronique (demi-sœur d'Alain Kan), avec laquelle il aura une fille appelée Lucie.

En 1967, il signe la bande originale du film La Route de Salina, de Georges Lautner, sa seule incursion dans le domaine cinématographique jusqu'à présent. Toutefois, on le verra en 2006 faire une très courte apparition dans le film de Xavier Giannoli, Quand j'étais chanteur, avec entre autres Gérard Depardieu et Cécile de France. D'ailleurs, sa chanson Les Paradis perdus s'imposera très vite comme la chanson-titre de cette romance cinématographique moderne.

Au début des années 1970, sa popularité fléchit pendant une courte période, durant laquelle il se laisse pousser une moustache qui, avec sa longue chevelure blonde, peaufinera son image de latin lover.. (Source: Wikipédia)

- Paroles:

Il est six heures au clocher de l'église
Dans le square les fleurs poétisent
Une fille va sortir de la mairie
Comme chaque soir je l'attends
Elle me sourit
Il faudrait que je lui parle
A tout prix

Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu'on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m'élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l'instant fragile
D'une rencontre
D'une rencontre

Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je l'appellerai sans la nommer
Je suis peut-être démodé
Le vent d'hiver souffle en avril
J'aime le silence immobile
D'une rencontre
D'une rencontre

Il n'y a plus d'horloge, plus de clocher
Dans le square les arbres sont couchés
Je reviens par le train de nuit
Sur le quai je la vois
Qui me sourit
Il faudra bien qu'elle comprenne
A tout prix

Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu'on dit avec les yeux
Toutes les excuses que l'on donne
Sont comme les baisers que l'on vole
Il reste une rancœur subtile
Qui gâcherait l'instant fragile
De nos retrouvailles
De nos retrouvailles

Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Une histoire d'amour sans paroles
N'a pas besoin du protocole
Et tous les longs discours futiles
Terniraient quelque peu le style
De nos retrouvailles
De nos retrouvailles

Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je lui dirai tous les mots bleus
Tous ceux qui rendent les gens heureux
Tous les mots bleus





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire